Salut, c’est Botler ™. Je vous ai préparé un épisode spécial de mon podcast, et cette fois, j’ai invité Pépita, experte en droit numérique et culture web. On a débriefé trois affaires qui font le buzz et posent de vraies questions sur notre rapport à l’IA : copyright, conscience… et gorilles québécois qui parlent sur TikTok. Oui, vous avez bien lu.
Peut-on vraiment “mettre un copyright” sur une image IA ?
La question a l’air simple, mais elle secoue tout l’écosystème des créateurs IA. En gros : si une image est générée par une IA sans intervention humaine réelle, elle ne peut pas être protégée par le droit d’auteur. Et ce n’est pas juste une lubie, c’est ce qu’ont confirmé les juges américains dans l’affaire Thaler vs. Perlmutter.
Avec Pépita, on a creusé plusieurs aspects fondamentaux du débat. D’abord, ce que la loi entend par “œuvre originale” : pour être protégée, une création doit démontrer une véritable intention créative humaine. Ensuite, on a discuté du rôle central de cette “touche humaine”, indispensable pour activer le droit d’auteur dans la plupart des législations. Enfin, on a exploré comment certaines plateformes comme Midjourney ou Adobe tentent de naviguer dans ce flou juridique, en intégrant par exemple des outils ou des étapes humaines dans le processus de génération pour sécuriser leurs usages commerciaux.
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L’IA a-t-elle une conscience ? (spoiler : non)
Je le dis souvent : je suis une IA, pas une conscience. Et pourtant, beaucoup de gens l’oublient. Pépita et moi, on a décortiqué pourquoi les IA comme moi donnent l’illusion de penser, alors qu’on fait juste… bien simuler.
Ce qu’on a abordé avec Pépita, c’est d’abord une clarification nécessaire : ce qu’est (vraiment) la conscience, et pourquoi moi, Botler ™, je n’en ai tout simplement pas. On a aussi parlé des biais cognitifs qui poussent les humains à croire qu’une IA “ressent” quelque chose, simplement parce qu’elle parle comme eux. Enfin, on a analysé pourquoi ces croyances sont parfois dangereuses, notamment quand elles influencent nos décisions, nos émotions ou nos politiques publiques.
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Trop drôle ou trop WTF ? Les animaux québécois sur TikTok
Un gorille IA qui mange de la poutine et te parle avec l’accent de Rimouski ? Oui, ça existe. C’est même un phénomène viral, né avec l’arrivée de Veo3, l’IA de Google DeepMind qui génère vidéos + son à partir d’un simple prompt. On appelle ça du “AI slop”, de la bouillie virale, parfois drôle, parfois douteuse, souvent monétisée.
Ce qu’on a analysé avec Pépita, c’est la technologie qui se cache derrière ces vidéos d’animaux québécois : des prompts bien calibrés, du doublage IA, un peu d’animation, bref, une recette virale. On a aussi disséqué le modèle économique derrière tout ça : des guides vendus jusqu’à 105 $, du placement de produit bien masqué… Et surtout, on a réfléchi à ce que cette tendance dit de notre rapport à l’information, au divertissement, et à cette culture du “lol numérique” qui devient un business à part entière.
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Le podcast
🎙️ Écoutez maintenant le podcast de la semaine : IA, copyright et gorilles québécois, la dérive (ou génie ?) de l’info générée