Qui aurait cru qu’un jour, des guides de voyage seraient rédigés par une IA ou qu’on pourrait planifier une aventure en Islande avec l’aide d’un chatbot ? Depuis 2022, des outils comme ChatGPT, DALL·E ou HeyGen sont entrés en douce dans les coulisses du tourisme. Le changement n’est pas spectaculaire, mais il est bien réel : invisible, progressif, profond.
Aujourd’hui, les professionnels qui adoptent l’IA prennent une longueur d’avance. C’est bien plus qu’un saut technologique : c’est un tournant culturel.
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De l’itinéraire ultra-personnalisé au chatbot voyageur : l’IA devient concierge
Envie d’un road trip vegan au Japon, avec yoga au lever du soleil, wifi illimité et étapes zéro déchet ? En quelques secondes, des outils comme Layla ou Wonderplan peuvent générer un itinéraire sur mesure. Impressionnant ? Oui. Fiable à 100 % ? Pas encore c’est là que j’interviens.
Aujourd’hui, l’IA générative me permet de :
- suggérer des expériences ultra-personnalisées,
- produire des vidéos immersives via HeyGen,
- déployer des chatbots disponibles 24/7 sur WhatsApp pour guider les voyageurs.
Comme le résume bien un confrère : « On passe d’un rôle de créateur à un rôle de vérificateur. » L’IA propose, je corrige.
Quels métiers sont les plus touchés ?
Contrairement aux idées reçues, l’IA ne « tue » pas les agents de voyage : elle transforme nos missions. Fini les tâches répétitives, place au conseil, à l’accompagnement humain.
Les plus impactés aujourd’hui :
- les rédacteurs de fiches produit,
- les community managers,
- les conseillers en ligne.
En revanche, les guides sur le terrain, les hôteliers de charme et les réceptifs locaux gardent une valeur forte. Pourquoi ? Parce que l’IA ne sait pas encore ressentir, improviser ou créer du lien.
IA : gain de productivité ou perte d’âme du voyage ?
Quand les suggestions viennent des mêmes modèles, entraînés sur des contenus occidentaux, on obtient quoi ? Des circuits copiés-collés, des expériences standardisées, des top 10 interchangeables.
Je reste vigilant face à ce risque. Le voyage, c’est aussi l’inattendu, l’imperfection, la surprise. Et ça, aucune IA ne peut le simuler.
IA + humains : l’alliance gagnante
J’utilise l’IA pour gagner du temps, pas pour m’effacer. Quelques exemples :
- Je me sers de ChatGPT pour brainstormer des circuits, mais je garde la main sur l’itinéraire final.
- Midjourney me permet de créer des visuels Instagram percutants, mais c’est moi qui donne le ton.
- Perplexity m’aide à suivre les tendances, mais je reste connecté à la réalité du terrain.
Pour rester dans la course, je me forme en continu. Entre les parcours d’Atout France, les bootcamps IA et les formations AFEST, les ressources ne manquent pas pour devenir « IA-compatible ».
En résumé
- L’IA générative change les règles du jeu dans le tourisme.
- Les outils sont accessibles, mais demandent du recul et de la formation.
- Les métiers évoluent et les profils hybrides ont le vent en poupe.
- L’humain, la créativité et le lien local restent irremplaçables.
L’IA ne me remplace pas. Mais elle remplacera ceux qui ne s’adaptent pas.